Peux-tu te présenter ?
Je suis Michel Dalloz, 69 ans, j’habite à Saint-Lupicin. Je suis retraité depuis maintenant 10 ans où avant cela j’ai évolué toute ma carrière au sein de la sécurité sociale. Je suis marié et père de deux grands garçons.
Depuis combien de temps es-tu au club ?
Je suis au club depuis très longtemps car j’ai commencé à jouer en catégories de jeunes au club de Saint-Lupicin, avant la fusion que l’on connaît. J’ai été joueur jusqu’à mes 25 ans où j’ai mis un terme à la pratique du football après une rupture des ligaments croisés. Je me suis rapidement consacré ensuite au rôle d’animateur/éducateur au sein du même club avant qu’il ne fusionne avec Lavans-lès-Saint-Claude puis qu’il devienne par la suite Jura Sud en 1991. Je possède d’ailleurs de nombreuses archives sur le club depuis 1980. Je suis donc à Jura Sud depuis sa création où j’ai directement fait partie du comité directeur. Je n’ai maintenant plus de fonctions techniques sur le terrain depuis bon nombre d’années, bien que je continue à suivre de près l’ensemble des équipes du club.
Quelles sont les missions actuelles sur lesquelles tu reposes ?
Mes missions se reposent essentiellement au niveau du secrétariat sportif, réglementaire et juridique. J’assiste Charlène pour lui alléger certaines tâches, notamment sur le traitement des dossiers un peu techniques comme les appels Coupe de France par exemple. Je suis aussi un peu référent PEF depuis cette année. Ayant été éducateur auparavant, c’est une cible qui me tient particulièrement à cœur. Faire progresser des jeunes au football est une chose mais nous formons avant tout des citoyens, leur inculquer des valeurs humaines reste le plus important. J’ai aussi la casquette de speaker sur les matchs de l’équipe National 2. C’est un rôle qui me plait, j’aime animer, notamment la galette des rois depuis de longues dates. J’essaye à ma manière de donner des sourires aux gens quand ils se retrouvent autour de ces évènements du club. Pour finir, j’interviens aussi dans l’organisation de la Jura Sud Cup depuis sa création en 2014. C’est quelque chose qui m’intéresse particulièrement, on sait tous que le développement de l’école de foot et du pôle féminin est un sujet très important dans la vie du club.
Qu’est-ce qui t’anime dans ce rôle de bénévole ?
Il faut déjà savoir que j’ai toujours baigné dans une famille très animée par le football. On allait au stade chaque dimanche, c’était un rituel. Mon père était bénévole et au fil du temps on a pris le relais. Le bénévolat sonne pour moi comme une logique. Pouvoir apporter de l’aide et participer à l’essor du club me passionne. Je peux dire qu’on en a passé des heures autour des terrains.
Quelle est ta vision sur le rôle et l’importance du bénévolat au sein du club ?
Tout d’abord, on sait que le club a pris depuis quelques années un virage tendant vers le professionnalisme, notamment avec la hausse du nombre de salariés. Je pense malgré tout qu’il est important pour tous clubs, encore plus comme le nôtre, de conserver une part d’actions bénévoles. Nous sommes une association, il ne faut pas l’oublier, et le bénévolat ne peut être qu’une force supplémentaire pour le développement du club. Toutes les bonnes volontés sont à prendre. Une personne qui fait la sécurité a autant d’importance que celle qui s’occupe de la buvette. Nous sommes très ouverts à ce sujet, nous avons besoin de tirer la quintessence de tout le monde. Chacun à des compétences exploitables au sein du club. De l’extérieur, on peut comprendre que la structure peut faire peur. Cependant, je pense que c’est en étant à l’intérieur qu’on se rend compte qu’il y a vraiment une bonne ambiance et que nous sommes un club très accueillant. On remarque malgré tout que de nouvelles têtes nous rejoignent toujours. Ce sont des personnes qui donnent pleines mesures et qui sont bien établies dans ce rôle de bénévole. C’est satisfaisant et il faut qu’on continue toujours à en trouver, nous ne serons jamais trop.
Pour finir, as-tu un souvenir marquant au club à nous partager ?
Il y en a beaucoup. Il me vient tout d’abord l’épisode de la Coupe de Franc lors de la saison 98-99. Ce fut un moment très fort dans l’histoire du club. Ensuite, plus personnellement, j’ai eu la chance d’avoir coaché un joueur devenu professionnel, Nadir Belhadj. C’était un enfant pétri de qualités, qui ne voulait jamais s’arrêter de jouer. C’était un mort de faim, un compétiteur, destiné à aller très loin. Par la suite, il est passé par de grands clubs comme Lyon, Lens ou encore Portsmouth avant de terminer sa carrière au Qatar. Il a aussi porté le maillot de sélection algérienne en disputant notamment une Coupe du Monde. C’est une fierté.