edarbletE. DARBELET devient l'entraîneur de la  DH 18.02.2015

C'est officiel, Emerick Darbelet est le nouvel entraineur de l'équipe B.

Nous vous proposons de retrouver le début de l'entretien qu'il a bien voulu accorder à JSF MAG. Le reste de l'interview sera à

darbeletBienvenue au nouvel entraîneur de l'équipe B, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m'appelle Émerick DARBELET, je suis né le 4 août 1973 à Moulins (ndlr: le même jour que Pascal Moulin). Je me considère comme un bourbonnais (canton de l'Allier) avant d'être auvergnat. A l'âge de 15 ans, j'ai signé en tant que joueur au Matra Racing qui était le deuxième club de Paris à la fin des années 80. Ce club était bien connu de par son premier investisseur Jean Luc Lagardère. J'ai fait toute ma formation dans ce club. En 1992, j'ai rejoint le Stade Rennais où j'ai signé pro. L'équipe évoluait en D2 (nom de la ligue 2 à l'époque). J'étais attaquant et excentré gauche. J'ai ensuite joué au Mans UC 72, à Amiens SC à l'AC Ajaccio au Chamois Niortais et au Clermont Foot Auvergne en Ligue 2. Au total, j'ai 13 ou 14 saisons à mon compteur à ce niveau soit 370 matchs de Ligue 2. Au niveau du palmarès, j'ai été champion de France de la Ligue 2 avec Ajaccio. J'avais obtenu la montée en Ligue 1 également avec le Stade Rennais. J'ai été finaliste de la Coupe de France avec Amiens (club de national). Nous avions perdu aux tirs aux buts contre Strasbourg (relégable de la Ligue 1). Après l'époque clermontoise, j'ai signé un long contrat à Rouen un club de CFA. Il y avait même une belle reconversion à la fin du contrat. Mais, je ne me plaisais pas dans ce club, dans le contexte normand. Je suis donc parti au bout de trois mois. C'est là que l'AS Moulins est apparue, le club de ma jeunesse. J'ai joué trois saisons à l'AS Moulins dont deux avec Pascal Moulin comme entraîneur. C'est lui qui m'a permis d'aborder la transition avec le métier d'entraîneur puisqu'il m'a demandé de travailler avec lui. J'ai été son adjoint en National en CFA, j'étais aussi coach des U19 puis de la DH que j'ai fait monter en CFA2. Aujourd'hui par équivalence, j'ai un Diplôme d'Entraîneur Supérieur et j'ai un diplôme universitaire en gestion des organisations sportives.

Quel va être ton rôle au club ?
Je suis l'entraîneur de l'équipe B de Jura Sud Foot et je reste à la disposition de Pascal sur l'équipe première. Par exemple, à Moulins je travaillais beaucoup sur la vidéo. J'aime bien faire cela. Donc si Pascal a besoin, je suis là. Je suis un passionné et un mordu de football. Tant que je serai dans le coin, autant m'utiliser à l'endroit où il faudra....

Peux-tu décrire ta situation familiale ? Comment vont se dérouler les semaines sans ta famille ?

 

Je suis marié, j'ai deux grandes filles de 14 et 19 ans. Il n'est pas prévu que ma famille me suive. L’été prochain, je fêterai mes 22 ans de mariage, j'ai eu mes filles assez tôt dans ma vie. J'ai eu la chance de trouver la bonne personne très tôt. Cela m'a permis de me stabiliser rapidement. J'ai une chance énorme d'être avec ma femme. Elle a toujours compris mes choix de carrière. Ça ne va pas être facile tous les jours mais Moulins n’est qu'à 2h30 de Molinges. Je suis sûr que ma famille est plus sereine de me savoir plus heureux aujourd'hui et à Jura Sud Foot. La fin de ma carrière à Moulins a été un calvaire pour moi et ma famille.

 

Quel genre de personne es-tu ?

 

Je pense être quelqu'un de très gentil. Je suis un bon vivant. En revanche, je suis quelqu'un qui ne mâche pas ses mots. J'ai le souvenir de prises de bec avec Pascal, lorsque j'étais son adjoint. Ce qui ne l'a pas empêché de penser à moi pour le poste de Jura Sud Foot. Professionnellement, je veux apporter quelque chose, partager mon avis. Lorsque  Pascal est parti de l'AS Moulins je n'ai pas postulé à son poste. C'est Pascal qui m'avait mis le pied à l'étrier dans ce métier. Je suis quelqu'un de loyal.

 

« Il y a deux coaches qui ont marqué ma carrière de joueurs, Roland Courbis et Denis Troch ».

 

Quel genre d'entraîneur es-tu ?

 

Je ne prétends pas être José Mourinho, mais je sais que j'ai réussi des choses en tant que joueur et en tant qu'entraîneur. J'ai des choses à apporter à des jeunes footballeurs. Je veux les aider à prendre du plaisir sur le terrain, leur faire franchir des paliers. Je sais faire la part des choses, entre deux exercices, cela ne me pose pas de soucis, si on rigole. Mais lorsque l'exercice a démarré, j'attends que mes joueurs soient concentrés et qu'ils bossent sérieusement. Je pense être proche des joueurs. Je pense que c'est important pour un entraîneur de faire confiance aux joueurs, qu'on puisse communiquer. Il y a deux coaches qui ont marqué ma carrière de joueur, Roland Courbis et Denis Troch. Ils ont su bien m'utiliser, leurs méthodes me correspondant bien. Une fois que l'entraîneur à trouver la clé athlétique grâce au préparateur physique, son rôle c'est de guider le groupe, le mettre en confiance mentalement, techniquement, tactiquement...

Comment abordes-tu la problématique d'une équipe B ? C'est-à-dire avoir des joueurs à la disposition de l'entraîneur de l'équipe première à tout moment...
Je connais la problématique de l'entraîneur d'une équipe réserve. Je vais chercher à être bon dans mes séances la semaine pour que les joueurs fassent ce qu'il faut le weekend avec moi. Pour les joueurs dit "équipe première", il faudra trouver un équilibre dans le discours pour être juste avec tout le monde et surtout concerner tous les joueurs.

Quels vont être les objectifs avec cette équipe ?
C'est très personnel comme réponse, mais lorsqu'on est entraîneur d'une équipe réserve, on ne rentre pas dans la logique de classement comme seul et unique ambition. Mon but, c'est de faire progresser de jeunes joueurs, leur donner envie de gagner des matchs, les aider à jouer au niveau supérieur. Pour les joueurs qui redescendent en B, je veux faire en sorte qu'ils gardent la même motivation et la même envie. Si on peut finir premier c'est très bien, je ne vais pas le cacher, mais si on finit sixième ou septième ce ne sera pas non plus une catastrophe dans la mesure où les objectifs de progression sont atteints. Les joueurs de l'équipe première ont une responsabilité vis à vis des joueurs de l'équipe B. C'est à dire qu'ils doivent les aider et être exemplaires. A la fin de la saison, si je réussis à fidéliser une ossature grâce à ma méthode de travail, le pari sera gagné.

 

« Pas besoin de faire de longues phrases. Outre la compétence d'entraîneur, il sait que je suis quelqu'un d'intègre »

 

Ton objectif personnel ?
Étant moulinois avec un CDI, je pensais y rester jusqu'à la fin de ma carrière d'entraîneur. J'ai toute ma famille là-bas, je me sentais bien. C'était confortable. Aujourd'hui je suis parti pour m'installer dans le Jura pour quelques semaines, quelques mois, quelques années, je l'espère. Pour le moment je ne cours pas après une équipe première. Je veux d'abord me reconstruire, être performant sur quelque chose que je sais faire, retrouver une complicité dans le travail avec quelqu'un que je connais bien. On ne va pas perdre de temps dans mon intégration.
Pourquoi Pascal a fait appel à tes services ? Sur lesquelles de tes qualités s'est-il basé pour proposer ton recrutement ?
Pas besoin de faire de longues phrases. Outre la compétence d'entraîneur, il sait que je suis quelqu'un d'intègre. Il peut avoir confiance en moi. Ce sont des valeurs importantes. Se faire recruter sur cette qualité me fait plaisir. Par rapport à Pascal, même si on est différents dans l'approche et le comportement, on se retrouve souvent.

Que penses-tu du complexe de Molinges ?

Les installations sont bonnes pour travailler. Il y a encore de la place pour se développer. Jura Sud Foot est un club jeune qui peut encore grandir.

Que penses-tu des bénévoles de Jura Sud Foot ?

À Jura Sud Foot, il y a les valeurs du football qui me rassurent. Elles sont d'une importance capitale. Quand j’étais jeune, je comprenais mal le rôle que pouvait avoir un dirigeant. J'ai toujours connu le monde professionnel en tant que joueur à part à quand j'étais à Moulins. Un joueur pro est dans un monde fermé, dans un grand confort. On ne se soucie pas de qui a ouvert les grilles du stade tôt le matin, qui a préparé la réception, les exigences des partenaires, etc. Quand on me disait de passer 20 min à la réception d'après match pour les sponsors, au bout de 19 min, je commençais à regarder ma montre. Aujourd'hui, je sais que sans les bénévoles, une association, un club de football ne pourrait pas exister. Dans les jours à venir, je veux m'attacher à connaître les bénévoles qui font que le club fonctionne bien. C'est hyper important.

Un message à faire passer aux supporters, aux bénévoles ?

Excusez-moi par avance si je ne connais pas les noms de tout le monde. Il y a beaucoup de visages à assimiler en peu de temps. Je suis ouvert pour communiquer avec eux s'ils le souhaitent. Je suis quelqu'un de simple. Enfin, je souhaite qu'on prenne un maximum de plaisir ensemble.