Interview de mi-saison de Valentin Guichard
Quel bilan tires-tu de cette première partie de saison ?
Le bilan est mitigé : frustrant, mais porteur d’espoir. Nous venons de traverser six mois marqués par de nombreuses blessures et suspensions. Si certaines sont explicables, d’autres restent incompréhensibles, même avec une méthodologie d’entraînement constante.
Cette accumulation d’absences est frustrante. Dès le début du championnat, nous avons eu quelques blessures, mais elles étaient peu nombreuses. Au fil des semaines et des matchs, cela s’est aggravé, jusqu’à atteindre un point critique où, lors du dernier match, nous avions sept titulaires indisponibles.
Le côté positif, c’est que cela a permis à de jeunes joueurs du club de gagner du temps de jeu de prendre des responsabilités. Mais c’est leur donner beaucoup de responsabilité dans une situation où, actuellement, on est un peu en difficulté.
Nous avons de l’espoir en nous disant que la roue va tourner. Nous faisons tout pour maîtriser ce que nous pouvons, notamment en réadaptant nos conditions d’entraînements afin d’avoir éventuellement moins de blessures articulaires ce qui je l’espère augmentera la concurrence. Cela nous permettra, sans doute, de remonter au classement et de proposer des performances plus positives.
Quels sont selon toi les points forts et les points faibles de l’équipe ?
Le principal point faible est le manque de profondeur d’effectif. Les blessures ont encore accentué ce problème, et nous avons dû faire appel à des joueurs qui à la base sont plutôt dans un processus de progression avec la R2. Donc quand on connaît l’écart déjà entre une division et une autre, alors là on parle de plusieurs divisions d’écart.
Malgré tout, on est un club réputé pour être travailleur, pour ne rien lâcher. Notre force aussi, c’est de c’est de ne pas abdiquer et de trouver des solutions. Donc, on a bon espoir et on va rester travailleurs et positifs pour inverser cette tendance. Donc c’est quand même quelque chose de positif, sachant que je reste persuadé que sur l’effectif et ce que j’avais entrevu lors du début du championnat et des matchs amicaux, la qualité collective et individuelle dans cet effectif est présente.
Retiens-tu un moment marquant de ce début de saison ?
Il y en a plusieurs. Ces six mois ont été riches en rebondissements, qu’ils soient positifs ou négatifs. En positif, on peut nommer ce caractère que l’équipe a pour lutter contre le destin et l’injustice.
C’est pourquoi l’un des moments marquants pour moi est notre match contre Grasse. Pendant une heure, nous avons joué à 10 contre 11, un joueur sortir sur civière qui en plus de cela a été exclu. Malgré ces difficultés, nous avons réussi à arracher un 3-3 face à une équipe invaincue. Ce n’est pas une victoire, mais cela montre le caractère de l’équipe, capable de se battre contre l’adversité.
Il y a eu aussi les quelques bonnes minutes de Samy Rota, qui reste un joueur formé au club. Pour un club comme le nôtre, c’est un fait positif. Il est entré en jeu pour son premier match face à Anglet, a marqué un but, et a permis d’arracher le nul dans une situation compliquée.
Dans quel état d’esprit se trouve le staff et les joueurs ?
La trêve va faire du bien, comme dans tout club. Depuis le 1er juillet, nous travaillons quotidiennement quasiment 6 jours sur 7. Donc il y a, comme dans tout travail, un petit peu de fatigue. Comme je l’ai dit, le foot est un sport incertain. La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. On l’a vraiment vécu sur ces six derniers mois.
Donc, on est, à la fois prêts à se projeter sur le prochain combat, mais à la fois on aimerait finir du mieux possible cette première partie de saison qui n’a pas été simple sur le plan mental et psychologique. Nous avons également besoin de bien nous reposer, car ce rythme a été particulièrement éreintant, et la trêve nous permettra de recharger les batteries avant de repartir pour la seconde partie de saison.
Quels sont les objectifs pour la seconde partie de saison ?
Les objectifs, je dirais qu’ils vont être déterminés en fonction des différents blessés qui vont revenir. J’espère, qu’ils vont nous permettre d’avoir plus de choix à faire, plus de concurrence, plus d’expérience à disposition. La suite sera aussi déterminée par les potentiels recrus qu’on pourra apporter à cet effectif. La National 2 reste un championnat, très fermé, avec très peu d’écarts de points. Donc on s’attend à essayer de tout faire pour renverser cette tendance, repartir sur une spirale positive. Je dirais que le football, comme on l’a vécu sur certains points plutôt négativement, peut nous réserver des bonnes surprises.
L’objectif principal reste bien évidemment de se maintenir une énième année supplémentaire en National 2. Mais on ne s’interdit rien, en tout cas, comme je l’ai dit, précédemment, on a de la qualité dans l’effectif pour essayer de lancer des séries et donc éventuellement remonter plus haut au classement.
Faut-il s’attendre à des mouvements dans l’effectif durant le mercato ?
Nous avons quelques joueurs qui plaisent à d’autres clubs, donc des départs sont possibles. Cela fait partie du football, surtout dans un club comme le nôtre, où peu de joueurs ont des contrats fédéraux qui peuvent les « bloquer ».
De notre côté, nous aimerions également renforcer l’effectif. Nous voulons apporter plus de profondeur de banc et de qualité pour pallier les imprévus, notamment si nous faisons face à une nouvelle série de blessures.
Quels seront les points d’ajustements à la reprise ?
Depuis le début de la saison, nous avons rarement pu travailler dans la continuité avec un effectif stable. Nous avons été contraints de composer, de nous ajuster constamment, ce qui est frustrant pour le staff. Evidemment, nous avons confiance en tout le monde, mais on va essayer de tout faire pour que chaque week-end j’ai le choix.
Donc l’objectif pour la reprise sera de retrouver de la stabilité, avec un effectif suffisamment complet pour permettre de faire des choix tactiques et stratégiques.
Interview réalisée le 19/12/2024, avant la 24ème journée de championnat.